L’étude de Jupiter et de Saturne appliquée au monde du management nous permet de discerner clairement deux visages essentiels et différents de l’autorité. Elle fournit une grille de lecture d’une grande utilité pour clarifier les différentes composantes de ce que manager veut dire. Tout responsable est confronté à la question difficile de trouver une cohérence dans sa pratique car on le voit, l’art du management nécessite de combiner des « énergies » de nature opposée. Tour à tour dans l’autorisation et l’interdiction, dans l’encouragement et la sanction, dans la confiance en l’avenir et la peur de demain, la pratique de management est un exercice de funambule. Dire les choses comme cela n’est pas nouveau. Ce qui l’est en revanche c’est, à la lumière de la symbolique astrale, d’expliciter, de connaître et de prendre conscience de la nature du balancier qu’il tient en main. 

 

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Un excès du pôle saturnien fait s’exposer le manager à de nombreuses insatisfactions des équipes pouvant déboucher sur des sentiments de frustration/castration et un désengagement. Le mouvement des affaires risque de se figer, l’entreprise ne peut pas donner le maximum d’elle-même, la croissance est comme retenue. C’est une logique de peur qui l’emporte, une posture de survie plus que de confiance. Au lieu d’être développées, déployées, enrichies, les ressources humaines sont contrôlées, contenues, appauvries.

Un excès du pôle jupitérien rend le management imprudent, l’amène à prendre plus de risques qu’il ne faudrait. Le manque de clarification des rôles de chacun crée un mouvement brownien pouvant aboutir là aussi à de nombreuses frustrations. L’action s’expose à des difficultés pour se construire dans la durée et la stratégie d’ensemble, court-termiste, se fait par opportunités. Le développement nécessite d’importantes ressources pour un résultat toujours incertain. Jupiter et Saturne représentent deux manières d’exercer le pouvoir. Il ne s’agit évidemment pas de dire que l’un est préférable à l’autre mais que tous deux ont leurs fonctions propres et qu’elles agissent en une indispensable complémentarité. Mais il convient de se rappeler que c’est Saturne-Cronos qui donne naissance à Jupiter/ Zeus. D’un point de vue astrologique la distance et la vitesse de déplacement de Saturne par rapport à celle de Jupiter nous amène à respecter cette même hiérarchisation. Cet ordonnancement à une conséquence pratique d’importance : Les valeurs jupitériennes dépendent de celles de Saturne, elles sont placées sous son joug, à l’intérieur de son cadre. Pour dire les choses autrement, l’expansion jupitérienne ne saurait exister sans la structure saturnienne, la coopération ne pourrait avoir lieu si les rôles n’étaient pas définis préalablement, l’investissement, ce pari sur l’avenir, nécessite de trouver des fonds, du cash que des économies doivent permettre, etc…