Il y a deux milles ans, un homme nommé Jésus est à l’origine d’un mouvement spirituel naissant. En grec, les initiales de Iésous Christos Théos Uios (Jésus Christ Dieu, sauveur des hommes) donnent ICHTUS,  « Poissons ». Il recrute ses disciples afin,disait-il, d’en faire des pêcheurs d’hommes. Lorsque les premiers chrétiens se réunissaient, pour échapper à la méfiance des Romains,  ils dessinaient sur le sol terreux un poisson pour s’identifier (de nos jours, ce symbole est encore celui des chrétiens). On retrouve dans les Evangiles de nombreuses paraboles et de récits dans lesquelles les scènes de pêche occupent une place centrale. Sur de nombreuses pièces d’art, vitraux  peintures, sculptures figurent des poissons.

ichtus

 

 

vierge2Le Pain est autre attribut essentiel du christianisme.  Le signe de la Vierge fut d’abord représenté par un épi de blé, céréale à partir de laquelle on fabrique le pain et qui à l’époque était la base de l’alimentation. Là encore les récits évangiles font souvent référence au pain notamment la scène de la multiplication des pains et des poissons. La communion est le pain que l’on partage. La référence au signe de la Vierge est également frappante à travers la mère de Jésus, la Vierge Marie.

 

 

L’empreinte des Poissons

L’ère des Poissons est l’ère du christianisme. Depuis deux milles ans, l’histoire du monde occidental et méditerranéen s’entremêle avec celle du christianisme. La vie de la société est structurée, calquée, dépendante de la vie de l’Eglise. La France en particulier avec le Baptême de Clovis en 496, associe l’intronisation Royale à un acte Chrétien. Pendant des siècles le politique et le religieux sont indissociables. Le concile de Charouce en 989 prévoit que l’armée doit mettre sa puissance au service des pauvres et de l’Eglise : ce sont les soldats du Christ (Milis Christis). En 1095, l’appel d’Urbain II à la croisade, et auxquels les Français sont plus que d’autres mobilisés, modifie des rapports internationaux qui ne sont pas sans conséquence encore aujourd’hui : les Européens demeurent « les croisés » pour  les mouvances extrémistes de l’islam. Au XIVème siècle, le clergé joue un rôle clé dans l’organisation de la société. Les clercs savent lire et écrire, et administrent les institutions, notamment l’enseignement. En 1429, ce sont les voix mystiques de Jeanne d’Arc qui délivre Orléans et fait gagner la France contre les Anglais.

La dynastie des rois catholiques cessera -provisoirement- avec la révolution Française, période à laquelle, rappelons le, ce fut la découverte d’Uranus, le tout premier signal d’une rupture historique ; le premier souffle d’un changement d’ère qui  est loin dêtre complétement abouti. Les relations entre le politique et le religieux chrétien ne s’estomperont que très progressivement : la séparation de l’église et de l’état ne date que de 1905.

Le symbole de Neptune et du signe des Poissons : compassion, foi, transcendance, sentiment d’appartenance à un Grand Tout, le monde des âmes, la spiritualité.

Au même titre que les grandes religions, le christianisme a fait siennes ces valeurs neptuniennes. Ce qui la différencie des autres, c’est notamment sa dimension sacrificielle. Par compassion pour les hommes, le Christ est venu au monde pour les racheter de leur pêcher, pour les sauver. Il s’est sacrifié sur la croix pour cela. Il a souffert pour nous. Il nous demande de porter à notre tour, notre propre croix. La souffrance occupe une place particulière dans cette religion. Elle expie nos fautes.

Ce rapport à l’abnégation de soi, au sacrifice, au dévouement est très présent dans l’histoire du catholicisme. Il a marqué de nombreux esprits et à souvent fait l’objet de dérives par une mauvaise compréhension de son sens plus profond

L’empreinte de la Vierge

Les mots clés du signe de la Vierge sont : division, analyse (l'analyse est la divison d'un ensemble en sous-parties, en composés élémentaires), la purification, l'enseignement et la connaissance, le sens du service, le travail, la mesure, la gestion (l'economat, l'économie), le contrôle - maîtrise de soi et de l'environnement, la technique (d'un métier), le perfectionnisme, la simplicité... 

Il est aisé de repérer en quoi les valeurs du signe de la Vierge ont été particulièrement valorisées tout au long de l’histoire de ces deux derniers millénaires. Voici quelques exemples.

- Ces deux derniers millénaires sont une succession de division, de séparation, à l’origine des nombreuses guerres : division des territoires (au sein d’un même pays puis entre pays), des schistes (de l’église).

- La Vierge représente le monde agricole. Au XVIème siècle Henri IV et Sully sont à l’origine du développement du rendement agricole.

- Les sciences, les techniques (et non la technologie) sont traditionnellement associées à la Vierge. La gestion aussi. On y retrouve les aspects méthodiques, organisés, précis de ce signe. Les sciences depuis Descartes (1637) sont construites selon des principes « « Vierge » d’analyse, de séparation, de dissection.

- On attribut également au Signe de la Vierge l’enseignement : grâce à Charlemagne depuis l’an 800 l’instruction n’a cessé de se développer.

Comme nous l’avons vu La Vierge est aussi le symbole du travail et du service : le mot service est dérivé du latin  « servus »  qui veut dire esclave et a donné serf au moyen âge. C’est un mot d’origine religieux et féodal (1080). Il désigne en premier lieu une obligation envers un maitre à qui l’on doit une activité en contre partie de mis à disposition de terre. L’organisation du travail manufacturier est fortement régie par des principes Vierge : la division du travail ou organisation scientifique du travail  réduire chaque activité en sa plus simple expression. L’ouvrier devient « asservi » (esclave) à la chaine de production. Pendant des siècles, le travail (trippalium en latin : instrument de torture constitué de trois pieux ») est associé au dur labeur et à cette dépendance envers un Seigneur quelque soit la nature et la forme de ce dernier. A travers le contrat de travail, juridiquement contrat de subordination, le monde salarial  peut être considéré comme une version moderne de cette dépendance).

Et avant l’ère des Poissons ?

Quelles traces l’histoire nous a-t-elle laissé nous permettant de vérifier si 2 000 ans avant  Jésus Christ, le Bélier occupait une place privilégiée dans les civilisations de l’époque.

Dans son livre « l’Ere du Verseau » (Derby Livres 1971), Paul Le Cour cite de nombreuses références :

- La période (-4150 avant JC) correspond à celle de l’exode : Moïse ayant reçu les tables de la loi, interdit aux Hébreux de continuer à adorer le veau d’or (symbole de l’ère précédente du Taureau) et de le remplacer par le Bélier. « Tu prendras, dit l’éternel du sang du bélier et de l’huile de l’onction et tu en  feras aspersion sur Aaron et sur ses vêtements et sur ses fils et sur leurs vêtements »  Exode XXIX, 21

le veau dor

- Le nom d’Abram qui donnera ultérieurement Abraham signifie « bélier ». Pour certains auteurs, (CH. Martson) Abraham naquit en l’an - 2160 , correspondant précisément au changement d’ère du Taureau au Bélier. Au moment où il s’apprêtait à sacrifier son fils Isaac, un ange apparu pour l’en empêcher et lui demandait de le remplacer par un bélier cacher tout près de lui dans les buissons.

- En Egypte, les pharaons du nom de Ramsès datent de la même époque : Ramsès vient de Ram signifiant « bélier ». C’est le pharaon Amenemahâtin qui introduisit le culte du bélier en remplacement celui du taureau. Un bélier surmonté d’un globe solaire est représenté sur la tombe du pharaon Seti 1ier (- 1500 av JC).Ramses et bélier

- On retrouve la trace de divinités associées au bélier dans de nombreux pays : en Assyrie, en Chaldée, en Gaulle, en Constantine, en Crète (un des attributs de Zeus), en Inde (emblème et véhicule d’Agni, le feu sacré).

 

 

Il en est de même en ce qui concerne le cycle du Taureau : de -4320 à -2160 de notre ère plusieurs cultures et religions ont associé le taureau à leurs divinités : Platon raconte dans « Critias » comment à l’époque de l’Atlantide, on sacrifiait le taureau et on se purifiait avec son sang. Ce serait l’origine des corridas espagnoles.

Poséidon, dieu de la mer, dieu de l’Atlantide est assimilé au taureau sacré dans la Théogonie d’Hésiode. On l’honorait par des sacrifices de taureaux noirs.

On en retrouve des traces en Egypte ( le bœuf Api est en fait un taureau et il est l’emblème de Râ, le Soleil), en Scandinavie ( le Dieu Thor),  en Crète et en Assyrie, en Babylonie (comme en témoignent des sculptures de représentations du dieu taureau à tête d’homme au Louvre), en Perse (des prières au taureau en été retrouvées dans le texte sacré de Zend Avesta, source des religions indo iranienne).